Le titre protégé de « psychopraticien(ne) certifié(e) » garantit une formation complète en psychothérapie, conforme aux normes européennes de l’Association Européenne de Psychothérapie (l’EAP) qui fédère 120 000 psychopraticiens certifiés dans 41 pays d’Europe. Cette formation inclut les éléments suivants :
• une psychothérapie personnelle approfondie ;
• une formation théorique, méthodologique et pratique à une méthode de psychothérapie validée scientifiquement ;
• une formation en psychopathologie clinique ;
• une supervision permanente tout au long de la pratique professionnelle ;
• un engagement à se conformer à la charte déontologique de la profession ;
• une accréditation par une commission nationale de pairs.
Cette formation ne s’acquiert pas à l’université. Elle est dispensée par des organismes de formation privés dont certains sont accrédités pour délivrer le Certificat Européen de Psychothérapie (CEP). Ce certificat a été mis en place par l’EAP en concertation avec la commission européenne de Bruxelles en 1997. Il vise à harmoniser les niveaux de formation à la psychothérapie entre les différents pays d’Europe et répond à des critères d’obtention élevés.
Le titre de psychopraticien(ne) a été choisi en 2011 en lieu et place de celui de psychothérapeute par l’ensemble des syndicats et fédérations représentants la psychothérapie (FF2P, AFFOP, SNPPsy, PSYG, Psy en Mouvement). En effet, depuis mai 2010, la loi française réserve le titre de psychothérapeute aux médecins, psychologues et psychanalystes. Ainsi la profession de psychothérapeute devient une spécialité médicale qui implique une formation en psychopathologie clinique, ainsi qu’un stage en service spécialisé, mais il ne prévoit pas l‘obligation d’une psychothérapie personnelle, ni la formation à une méthode explicite de psychothérapie, ni une supervision continue. Ainsi, il ne présente pas l’ensemble des garanties traditionnelles exigées des praticiens en psychothérapie.